Inquiétude

[Dernier petit espoir d'activité, probablement futile mais comme dit le proverbe c'est le geste qui compte]

Disons le franchement, Yoshiyuki ne sentait pas son moral proner au beau fixe. Il voyait de plus en plus de personnes être atteintes de cet étrange mal, le syndrôme d'apathie. Les couloirs du lycée semblaient se vider de toutes vies. On ne voyait même plus de couple, de bandes de jeunes trouduc ou de garces. Les professeurs aussi manquaient de plus en plus à l'appel, mais étrrangement les cours étaient maintenus, probablement pour tenter de cacher un peu la misère...

Dans l'idée, Yoshiyuki n'en avait plus vraiment grand chose à carer des cours, il y venait juste pour rester en contact avec le reste des SEES plus facilement. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait prit la peine de rester après les cours aujourd'hui, en attendant d'éventuelles nouvelles du reste de l'équipe, il se dirigea vers la bibliothèque et... machinalement il se posa face à un PC et tapa "Syndrôme d'apathie" dans la barre de recherche d'internet. Il avait beau en connaître la vraie origine il ne pouvait s'empêcher de croire en un éventuel remède découvert par un chercher plus malin ou chanceux que les autres.

... Que dalle, Autant refaire le tour du sujet cela dit.

Après une demi heure de lecture intensive, il fit volte face et scruta des yeux tous ceux qui étaient présent dans la pièce, c'edst alors que ça fit "TILT" dans sa tête. Kaede n'avait-elle pas dit qu'elle se trouvait souvent ici après les cours ? Etait-elle là ? Le jeune bassiste se leva alors de sa chaise et commença à errer dans les rayons, dans l'espoir de recroiser son amie.

[Une étincelle d'espoir peut allumer un brasier de je sais plus quoi
-je sais plus qui]

Le silence, le vide, l'absence… la vie au lycée pouvait se résumer à ça. La majeure partie des étudiants ne venaient plus, contaminés par le syndrome d'apathie ou ayant trop peut de l'être pour quitter l'illusion de sécurité que leur famille et leur maison leur offrait. Même parmi les membres de la SEELE, il semblait y avoir eu des ravages, et Kaede ne croisait presque plus ses compagnons d'arme depuis cette nuit fatidique où ils avaient pour la première fois foulé le sol de cette tour maudite. Seuls Yoshiyuki et Hichino semblaient être restés eux-même, bien que les apparitions de la seconde commençaient déjà à diminuer.

C'était une sombre époque, et la réalité semblait trop lourde pour qu'une lycéenne la regarde de face et continue de vivre comme elle l'a toujours fait. Pourtant, c'est ce que faisait Kaede. Elle vivait sa réalité en l'ignorant totalement, plongée dans ses livres anciens.

Elle avait passé la journée à fouiller la bibliothèque à la recherche d'ouvrages intéressant, mais elle n'avait rien trouvé. Elle feuilletait donc sans enthousiasme le livre qu'elle avait amené avec elle, pas assez motivée pour se déplacer jusqu'au dortoir. Alors qu'elle relevait la tête pour chasser une de ses mèches, elle entrevit Yoshiyuki qui s'approchait d'elle.

Que pouvait-elle lui dire? Lui demander comment il allait? C'était vraiment banal et la réponse risquait d'être sombre, mais elle ne voyait pas quoi faire d'autre…

"Oh, bonjour… Comment vas-tu aujourd'hui?", dit-elle d'une voix démoralisée.

Au détour d’un rayon les yeux de Yoshiyuki se posèrent sur un livre qui traitait de certaines légendes ou autres mythes d’origine occidentale. Intrigué, il le prit. Bah oui pourquoi pas ? Après tout il n’y avait pas de mal à élargir ses connaissances, même le folklore importe dans la culture général. N’ayant pas eu la chance de croiser Kaede, Saga commençait à déprimer. Fermement décider à tuer le temps, il se dirigea vers le coin lecture quand une petite voix fut portée à ses oreilles. D’abord il pensa qu’elle ne lui était pas destiné cependant en levant les yeux au dessus de son ouvrage, il reconnu la chevelure verte du petit rat de bibliothèque. Cool ! Elle va bien apparemment. Fermant son livre en laissant son doigt se coincer à l’intérieur en guise de marque page, il fit un petit signe de main à Kaede avant de soupirer.

« Un peu mieux maintenant. »

Saga porta alors sa main sur le fauteuil vide à côté de lui avant de le tirer vers Kaede, il s’installa alors dedans. Son visage affichait maintenant un petit sourire en coin, sourire qui devait traduire un certain soulagement. Il se pencha alors un peu plus vers elle.

« Et toi comment ça va en ce moment ? Tu trouves pas ça flippant ? On se croirait dans ‘les envahisseurs’… Je peux me joindre à toi au moins ? Je veux dire, je te dérange pas ? »

Cette fois son petit sourire était un vrai petit sourire d’amusement, probablement mal venu mais que voulez vous…

[Bon sang, 'faut que j'arrête de confondre SEES et SEELE. Oh, et mon post est court, j'ai perdu la main…]

A vrai dire, Kaede ne voyait pas de quoi parlait Sagara. Ses uniques références résidaient dans les mythologie, non pas dans le cinéma ou les séries. Elle se contenta de hocher la tête et ferma son livre à la question de son compagnon.

"Non…", dit-t-elle de sa petite voix. "Je le connais par cœur de toutes façons."

Comme souvent, Sagara souriait, et comme souvent, Kaede avait son expression de petit écureuil apeuré. Fidèle à elle-même, elle n'avait pas d'idée de conversation. Elle décida de demander des nouvelles des autre membres du SEES, afin de meubler.

"Dis-moi. As-tu revu un des pensionnaires du dortoir?"

La voix de Kaede restait hésitante, mais au fil des jours où elle avait côtoyé Sagara, elle avait commencé à s'habituer à sa présence, et elle ne fourchait plus sur le début de ses mots à présent, ce qui était toujours ça de pris.

Elle passa sa main sur une de ses mèches, la renvoyant en arrière, puis regarda un peu autour d'elle avant de continuer d'une voix plus basse et anxieuse.

"Serait-il possible qu'ils aient également été proies de ce mal?"

[T'en fais pas pour le post, il en va de même pour moi.]

Content de pouvoir passer un peu de temps en compagnie de Kaede, Saga s'installa plus confortablement dans son fauteuil, et calla son livre entre sa cuisse et l'accoudoir. Il fixa la jeune fille et ne put s'empêcher de remarquer, non sans surprise, qu'elle semblait un peu moins... gênée... ou plutôt stressée par sa présence. Etait-ce vraiment un lien qui se créait entre eux ? Maintenat il devait répondre à la question de la demoiselle.

"Euh pas vraiment en fait... Je croise même plus Hichino dans le couloir, alors qu'elle est dans la salle à côté de la mienne..."

Ca le faisait flipper quand même, si même les SEES étaient atteints par ce maux, alors que pourrait-il faire de plus que les autres ? Ce combat était-il voué à l'échec ? Déprimant...

"Très franchement je commence à le croire. Moi je ne me sens pas mal en ce moment mais qui me dit que je me réveillerait pas comme ça demain ?"

Hein ? Voilà que je me fais peur tout seul...
Il y avait la crainte de voir sa tante ou son oncle être victime du syndrôme d'apathie qui le prenait aux tripes. Il n'était pas vraiment très attachés à eux, mais suffisament pour que cette idée lui retourne l'estomac... D'ailleurs Kaede était-elle victime de ça ?

"Et toi ? Ta famille a été touchée ?"

Sagara semblait avoir peur pour sa famille. Il est vrai qu'il avait un comportement qui faisait très "gentil grand frère" par moment, et il était donc normal qu'il s'en fasse pour ceux qui l'entouraient. De son côté, Kaede avait des circonstances qui faisaient qu'elle ne préférait pas y penser.

Elle se demandait si son compagnon avait vu l'éclair de peur, de regrets ou encore de colère qui était passé un instant sur son visage d'habitude si calme avant qu'elle ne se tourne sous prétexte de placer son livre dans son sac - chose qu'elle ne faisait jamais étant donné qu'elle les portait contre elle d'ordinaire. Ayant eu le temps de remettre ses émotions en ordre, elle se retourna pour répondre.

"Oh, ils vivent dans une autre ville, donc ils devraient être en pleine forme.", lança-t-elle d'une voix bien trop joyeuse comparée à celle qu'elle avait généralement pour que ce soit naturel. "Et sinon, tu lis quoi?", ajouta-t-elle avec précipitation.

Ce n'était pas vraiment le changement de sujet le plus subtil de tous les temps et il était fort probable que Sagara s'aperçoive qu'elle dirigeait volontairement la conversation ailleurs (après tout, n'importe qui s'en serait rendu compte). Il restait juste à savoir s'il allait y laisser passer ou insister pour lui tirer les vers du nez.

Attendant la réponse à cette question, Kaede jouait nerveusement avec la mèche qu'elle avait jeté en arrière tout à l'heure et qui était retombée à sa position précédente.

A en juger par l'expression complèxe bien que facilement interprétable qui venait de traverser le visage de Kaede, Saga comprit qu'il venait de pénétrer dans un terrain miné... Elle se retourna pour ranger son livre dans son sac et fit finalement de nouveau face au bassiste avant de lui répondre, d'une voix assez joyeuse en plus, et finit alors par lui demander ce qu'il s'apprêtait à lire. Saga se gratta alors un peu la tête, comme gêné et montra la couverture à Kaede.

"Un livre qui traîte de certaines mythologies occidentale, histoire de me distraire un peu."

Le bassiste entra dans le jeu du rat de bibliothèque et préféra ne pas insister sur la famille de Kaede, elle ne semblait pas prête à en parler ou tout simplement elle ne voulais pas, l'un dans l'autre il préférait ne pas la forcer. Si elle voulait en parler un jour, se serait à elle de faire le premier pas. D'ailleurs en parlant de premier pas, Kaede n'avait pas dit qu'elle aimait bien toutes ces légendes ?

"D'ailleurs, c'est bien toi qui m'avait dit que t'aimais bien ce genre de légendes ?"

Si c'était bel et bien le cas ce serait cool, aussi dans l'attente qu'elle réponde Saga ouvrit la page que son doigt marquait et commença à la survoler. "Le Cycle Arthurien"...

[N'oublions pas que Kaede est un utilisateur de persona, et donc un gros cas social (et tu viens de prendre un flag)]

Heureuse du changement de sujet de Sagara, Kaede se pencha afin de voir quelle légende il lisait. En temps normal, elle aurait sûrement commencé à disserter sur le fait que le Cycle Arthurien était une sorte de gros mix d'autres légendes à la sauce chrétienne (ce dont elle avait horreur), ou encore sur la légende d'où était inspirée Excalibur, mais en ce moment, sa tête était remplie de pensées chaotiques et totalement incapable de fournir les informations voulues.

Famille…

"Tu… Tu aimes les… chevaliers?"

Il pourrait te retrouver sans problème…

"C'est intéressant, ils ont des… euh… épées et ils… ils font des… choses?"

Peut-être qu'il t'attend…

Après sa première réaction, son esprit avait eu le temps de se mettre en marche, et des souvenirs qu'elle aurait préféré ne jamais se remémorer faisaient à nouveau surface.

Des voix hurlaient dans la tête de Kaede, un tourbillon d'émotions et de pensées l'empêchaient de saisir ce qu'il se passait. Une seule chose tournait, encore et encore.

Tu ne peux pas t'échapper.

Tu ne peux pas t'échapper.
Tu ne peux pas t'échapper.
Tu Ne Peux Pas T'Echapper.
TuNePeuxPasTEchapper. TuNePeUxPaStEcHaPpErTuNePeUxPaStEcHaPpErTuNePeUxPaStEcHaPpErTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPERTUNEPEUXPASTECHAPPER.

La main de Kaede était remontée sur son avant-bras qu'elle serrait dans l'espoir vain de calmer son tremblement.

Tu ne peux pas t'échapper.

Ses yeux n'étaient plus concentrés sur rien et ses oreilles n'entendaient plus que la voix qui lui répétait encore et encore la même chose.

Tu ne peux pas t'échapper…

Il viendra te prendre à nouveau.

Saga avait beau avoir son livre d'ouvert sur les cuisses, il n'y prêtait guère attention. Il s'intéressait plus à ce que Kaede avait à lui dire... Enfin... pas pour la constructivité ahurissante de la chose mais bon.

"Euh...oui j'aime bien les chevaliers..."

En posant les yeux sur elle, Saga se sentit mal l'espace d'un instant, puis enfin il commença à plus ou moins paniquer. Que lui arrivait-elle ? Une crise d'angoisse ? Une hypoglycémie ? A part un massage cardiaque et du bouche à bouche, Saga ne savait rien faire dans des situations délicates, tant et si bien qu'il ne parvenait même pas à trouver d'autres alternatives en réponse à cette situation cocasse que cette stupide question qu'était :

"Est-ce que ça va ?"

Bien évidemment que non, elle tremblait comme une feuille et se serrait le bras, tandis que ses yeux ne savaient plus où se fixer. Saga posa alors son livre sur une étagère voisine à l'arrache et finit par s'agenouiller face à Kaede dans l'espoir de parvenir à établir un premier contact visuel. Ils avaient la chance de se trouver dans un coin plutôt isolé de la bibliothèque, personne ne semblait se rendre compte de la situation. A peu près 9 personnes sur 10 n'aimait pas être vu en public dans un état similaire à celui de Kaede, alors à moins qu'elle ne fasse un arrêt respiration, de l'hyperventilation ou encore quelle se mette à vomir du sang, Saga ne demanderait pas d'aide. Il fallait justye espérer que ce ne soit rien de bien méchant et qu'il parviendrait à lui venir en aide.

Il y eu un peu de mouvement à côté d'elle, puis le visage de Sagara se retrouva en face du sien, l'air inquiet. Aussi, il fallait dire qu'il y avait de quoi, Kaede étant en train de faire une bonne vieille crise d'angoisse de derrière les fagots. Elle ne fit pas attention à la question, mais la voix de son compagnon la ramena un peu à la réalité.

Ce n'était pas lui.

Il n'était pas là.

Elle était en sécurité.

Toutefois, il fallait encore quelque chose à quoi se raccrocher pour que Kaede se calme un peu. Elle le fit littéralement et attrapa Sagara, se serrant contre lui, tremblante. La chaise sur laquelle elle se trouvait tomba, mais sur son sac ce qui ne fit pas suffisamment de bruit pour que quelqu'un ne vienne voir ce qu'il se passait.

Au fil des secondes qui passaient, la respiration Kaede reprenait un rythme régulier et ses tremblements se calmaient. Elle ne lâcha pas prise pour autant, son étreinte restant étonnamment forte pour une fille comme elle. Après une minute environs, elle s'était assez calmée pour parler, bien que sa voix sonnait assez bizarrement.

"Laisse moi le temps de me calmer... S'il le faut, je t'expliquerai tout un jour. Mais pour l'instant... Laisse moi encore rester comme ça un moment..." Elle attendit un instant avant d'ajouter "Et s'il-te-plaît... Ne dis rien."

Et elle resta comme avant, bien que son étreinte se desserrait petit à petit, alors que ses nerfs se calmaient et que sa peur se dissipait.

[Hors RP] Navré pour ce temps d'attente proche de l'impardonnable, mais WKC II est affreusement chronophage...[Hors RP]

Le regard de Kaede parvint à se fixer dans celui de Saga pendant quelques instants mais sans franche amélioration de son état. Il commençait à se demander ce qu'il pourrait faire quand l'idée du contact physique, ne serait que poser sa main sur la sienne ou encore sur l'épaule vint lui chatouiller l'esprit... Mais en partant du principe qu'elle soit en pleine crise de flippe, ce ne serait probablement pas la meilleure idée... Ca risquerait même de faire empirer la chose. Quand soudain, entre deux idées de génie, la demoiselle se jeta au cou de Saga, qui surprit, tomba sur les fesses sans pour autant que le moindre son ne s'échappe de sa bouche. Après quelques secondes d'immobilité et de gêne intense, le rat de bibliothèque prit la parole timidement, ou quelque chose qui s'en rapprochait.

J'espère bien que tu m'expliqueras tous un jour.

Comment ça ne dis rien ? Ne dis rien dans le sens "Tais toi là maintenant." ou ne dis rien à qui que se soit ? Dans le doute, Saga opta pour les deux à la fois et se contenta de se redresser peu et de caler ses jambes comme les indiens en refermant doucement son bras gauche autour de Kaede tandis que sa main droite venait gratter le sommet de son crâne blond.

Son regard se tourna vers le reste de la bibliothèque... personne ne semblait approcher.

Quelques minutes passèrent encore, sans que rien ne se passe. Le silence de la bibliothèque n'étant coupé que par le bruit de la respiration de Kaede et de la main de Sagara qui se grattait. La littéraire aurait sans doute pu lâcher sa 'bouée de sauvetage', mais elle était fatiguée… tellement fatiguée. Elle laissa reposer sa tête sur l'épaule de son camarade et laissa son esprit vagabonder au loin de ses traumas, ne pensant plus à rien pendant quelques instants avant qu'elle ne prenne encore une fois la parole, sa voix étant à présent calme bien qu'un peu lasse.

"Dis moi… Tu savais que l'épée d'Arthur était probablement inspirée de celle de Nuada au bras d'argent? Et que le reste du mythe était également d'autres légendes mises ensemble à la sauce chrétienne?"

C'était un changement de sujet total et injustifié, mais d'un autre côté, c'était tellement comme la Kaede habituelle. Par dessus l'épaule de Sagara, elle enleva ses lunettes pour les nettoyer avec le bout de sa manche avant d'également essuyer son visage sur lequel il restait des traces de larmes.

"Non, vraiment, les légendes originales sont les meilleures, surtout si tu réussis à mettre la main sur les versions non traduites. Enfin, à condition que tu comprennes la langue en question, bien sûr. D'ailleurs, vu que t'aimes bien les légendes avec des chevaliers, tu devrais lire celle du chien de Culhainn. C'est l'histoire du plus grand héros de l'Ulster, voir de toute l'Irlande, et…"

Elle s'était décollée de son compagnon et s'était redressée alors qu'elle parlait de sa passion, puis soudain, elle s'arrêta et un air gêné passa sur son visage - l'air gêné d'une personne normal, pas celui qu'elle affichait d'habitude - et elle s'arrêta dans son élan pour continuer sur autre chose, son ton devenant moins enflammé, plus proche de sa timidité habituelle.

"…et je divague complètement dans un sujet qui n'a rien à voir. Je…"

Elle hésita un instant et se retourna pour enlever ses lunettes avant de regarder Sagara droit dans les yeux.

"Je te remercie d'avoir été là et de ce que tu as fait."

Elle rougit un peu et remit ses lunettes alors que son regard partait sur le côté.

"Merci, Sagara. Vraiment."

*KASHING!*

Priestess Arcana, Rank up.

Définitivement.

Il n'aurait jamais crut qu'une fille aussi frêle qu'elle pouvait avoir autant de force dans les bras. Elle se cramponait si fort à lui qu'il commençait à avoir du mal à reprendre son soufle. Lorsqu'elle relâcha son étreinte il poussa un très léger soupire qu'il s'éfforça d'éttoufer pour ne pas que Kaede s'en apperçoive, soupire de soulagement aussi bien physique que mental.

Il l'écouta parler et ne put s'empêcher de sourire devant ces propos hors contexte et la réaction de son amie. Quand il se releva il attrapa son livre et posa sa main sur l'épaule de Kaede.

"Je crois qu'on ferait mieux de rentrer au dortoir. On parlera de ça demain."

Son timbre de voix restait inchangé, amicale. Il passa devant la responsable et signa le registre en marquant le livre qu'il finit par glisser dans son sac. Il ouvrit alors la porte pour Kaede avant de lui emboiter le pas. Elle a la peau douce...

Sujet clos.

A suivre?